L amour en pratique

Il y a plusieurs années, après avoir assisté à une réunion très éloignée de notre maison, je rentrais chez moi : c’était bientôt le matin. Nous avions alors une entreprise en bâtiment et des tas de planches se trouvaient empilés dans la cour. Ce matin-là, je vis, en arrivant à la maison, trois hommes en train de charger des planches sur une charrette.
Ah ! Mon cœur fit un bond, car j’y tenais, à mes planches ! Avant de m’approcher, je demandai à Dieu de me remplir de Son amour : je ne voulais pas toujours prêcher sur l’amour mais le mettre en pratique ; je me dirigeai donc vers les voleurs et leur demandai si je pouvais les aider à charger.
Ils acceptèrent en me déclarant que, les propriétaires étant chrétiens, il n’y avait pas à se gêner. La charrette fut vite remplie et ils m’assurèrent qu’ils en avaient suffisamment, mais je leur remis encore sept de mes belles planches. Après quoi, voyant qu’ils avaient chaud, je leur demandai s’ils acceptaient de boire du cidre, car je savais où on le tenait, leur dis-je. Je revins donc avec une bouteille et des verres.
Voyant cela, ils ne purent s’empêcher d’ajouter :
« Tu es un rude coquin de savoir même où est le cidre ! »
Alors, je leur expliquai que le propriétaire des planches, c’était moi, que j’habitais cette maison et qu’il me serait facile de les dénoncer à la police mais que je ne le ferai pas car le Seigneur avait changé mon cœur. Dès qu’ils m’entendirent, ils se mirent à trembler…

Je leur parlai de Jésus, de la repentance et du pardon des péchés. Puis, ils partirent à vive allure. Je les avais invités aux réunions que nous avions toutes les semaines dans notre maison, mais je ne les vis jamais. Ce n’est que seize ans après cet événement que l’un des voleurs se convertit.

Une âme ne vaut-elle pas plus que quelques planches ? Nous voudrions parfois que les cœurs se donnent à Dieu immédiatement et trop souvent nous croyons que notre travail est vain, si nous ne voyons pas de résultats. Mais le Seigneur travaille : ce qu’il faut, c’est rester fidèle en toutes circonstances.
La parole de Dieu nous dit : Ne crains pas ce que tu vas souffrir, Apocalypse 2 : 10.