Je lui ai cassé la patte

Une vacancière qui s’était aventurée sur le versant très reculé d’une montagne des Alpes rencontra une bergerie. Elle se dirigea vers la porte et regarda à l’intérieur.
Le berger était assis et tout autour de lui se trouvait le troupeau. Mais, à portée de sa main sur un tas de paille, une seule brebis était étendue et semblait souffrir. S’étant approchée et l’ayant examinée de plus près, elle remarqua que la brebis avait la patte cassée, et elle leva les yeux vers le berger d’un air interrogateur. Que lui est-il donc arrivé ? À son grand étonnement, le berger répondit : « Je lui ai cassé la patte ! »

Une expression de douleur put se lire sur le visage de la visiteuse. Et le berger continua : « De toutes les brebis de mon troupeau, celle-ci était la plus capricieuse. Elle ne voulait jamais obéir à ma voix ni aller là où je conduisais le troupeau. Nous avons côtoyé de nombreuses falaises abruptes et des précipices vertigineux et c’était un danger non seulement pour elle-même mais pour les autres brebis entraînées par elle à quitter le droit chemin. Ayant déjà fait cette expérience avec une autre brebis de la même sorte, je lui ai cassé la patte ! Le premier jour, je suis venu vers elle avec de la nourriture, et elle a essayé de me mordre. Je l’ai alors laissée seule pendant deux jours. Je suis revenu vers elle et maintenant non seulement elle a pris la nourriture mais elle m’a léché la main et m’a montré des signes de soumission et même d’affection. Laissez-moi vous dire une chose : dès qu’elle sera rétablie, comme ce sera rapidement le cas, elle sera le modèle de tout le troupeau. Aucune n’écoutera ma voix avec une oreille plus attentive, aucune ne me suivra de plus près. »
La parole de Dieu nous dit :
Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard un fruit paisible de justice, Hébreux 12 : 11.