Georges Muller, le père des orphelins de Bristol !

Georges Muller, le père des orphelins de Bristol !

Georges Muller, le père des orphelins de Bristol, avait mené une vie très dissipée durant ses jeunes années. À seize ans, il avait déjà été en prison. Ses études de théologie ne changèrent rien à sa manière de vivre et il continua à fréquenter les tavernes et autres lieux de plaisir. Pour se procurer de l’argent, il donna en gages ses vêtements et ses livres, il vola ses compagnons. Mais Dieu intervint dans sa vie.

« Je ne possédais pas de Bible et je n’avais pas ouvert ce livre depuis des années. Je n’allais que rarement à l’église ; mais, comme c’était la coutume, je communiais deux fois par an. Jusqu’au commencement de novembre, je n’avais encore jamais entendu prêcher l’évangile. Jamais personne ne m’avait dit vouloir vivre selon les enseignements de l’Écriture. Bref, je croyais que tout le monde me ressemblait plus ou moins, avec des différences de degrés. Un samedi après-midi, vers la mi-novembre, comme je rentrais de promenade avec mon ami, il me dit que maintenant, il allait le samedi soir à une réunion chez un commerçant chrétien du nom de Wagner.  Aussitôt je m’enquis de ce qu’on y faisait. Mon ami me dit qu’on y lisait la Bible, on priait, on chantait des cantiques et on lisait un sermon imprimé. Aussitôt il me sembla que je venais de découvrir une chose après laquelle j’avais soupiré toute ma vie, et je dis à mon ami combien j’aimerais y aller avec lui. Mais, connaissant mes mœurs légères, il hésitait, craignant que je m’y ennuie, enfin il promit qu’il viendrait me prendre le soir même.

Ce samedi soir, nous partîmes ensemble pour la réunion. Ne connaissant pas encore les chrétiens, ni la joie qu’ils éprouvent lorsqu’ils voient de grands pécheurs s’intéresser aux choses divines, je crus devoir m’excuser d’être venu. Jamais je n’oublierai la réponse du cher frère :

—Venez aussi souvent qu’il vous plaira, ma maison et mon cœur sont ouverts.

La prière d’un frère fit sur lui une grande impression. Ensuite vint la lecture de la Bible et d’un sermon imprimé, car à cette époque il était interdit, en Prusse, de commenter la Bible en l’absence d’un pasteur. En retournant à la maison, je dis à mon ami :

—Tout ce que nous avons vu en Suisse, tous nos plaisirs passés, ne sont rien en comparaison de cette soirée.

Je ne puis me rappeler si le même soir je me mis à genoux pour prier, mais ce que je sais bien, c’est qu’en me couchant, la joie et la paix habitaient dans mon cœur. Ceci montre que le Seigneur peut agir de bien des manières ; car je suis persuadé, bien que je fusse encore dans la plus grande ignorance, n’éprouvant ni sentiment de repentance, ni tristesse selon Dieu, qu’il avait déjà commencé son œuvre en moi en me communiquant sa joie. Cette soirée fut l’instant décisif de ma vie. Dès le lendemain, et presque chaque jour, je retournai chez M. Wagner pour lire la Bible avec lui et un autre frère. Il m’eût été impossible d’attendre jusqu’au dimanche suivant.

Dès lors, ma vie changea. J’abandonnai la société de mes anciens amis ; je ne remis plus les pieds dans les tavernes ; je renonçai à dire des mensonges, bien qu’exceptionnellement il m’arrivât encore de m’écarter de la vérité. J’abandonnai aussi l’idée caressée depuis quelque temps d’aller à Paris…

Désormais, je ne vivais plus de façon habituelle dans le péché, bien qu’il m’arrivât que celui-ci me dominât encore ; mais alors j’en ressentais la plus profonde tristesse. Je lisais la Bible, je priais avec les frères, j’allais à l’église avec les sentiments que Dieu demande, et restais fidèle à Christ, malgré toutes les moqueries des étudiants ».

Après sa conversion, Georges Muller désira partir en mission, mais Dieu le conduisit en Angleterre, où il fut rendu attentif à la misère des orphelins. Il fonda de nombreuses maisons où il éleva quelque dix mille enfants, sans jamais demander de secours, ni faire connaître ses besoins à personne, sinon à Dieu.

Celui qui demeure en moi et en qui Je demeure porte beaucoup de fruit, Jean 15 : 1-8.

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Jean-Louis Gaillard
www.www.365histoires.com
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https://soundcloud.com/jlgaillard/georges-muller

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