Félix Mendelssohn et l’organiste

Félix Mendelssohn et l’organiste

  • En 1832, visitant un petit village, dont l’église était renommée pour son orgue, décida de s’y rendre : dès qu’il entra, il ressentit quelque chose d’étrange… une énorme surprise l’attendait !
    Alors qu’il remontait la nef principale, il eut la surprise d’entendre, jouer laborieusement, une de ses propres œuvres. Mais c’était tellement médiocre que Mendelssohn frémissait d’indignation, se rappelant les nombreuses heures passées à mettre au point ce prélude en ré mineur lors de l’été 1828.

Il e pouvait davantage supporter cette si mauvaise interprétation dans laquelle il ne se retrouvait pas ! Ce qui devait être pour lui une “bonne surprise” devint rapidement une souffrance, un martyr.  1,28

Il monta à l’orgue,

Oui, je veux aider cet homme à vivre ma musique dans sa plus profonde expression ! Mais sans se faire connaître, Il lui dit : « Puis je vous aider ? Ce morceau est très particulier à mon cœur et je voudrai le jouer pour vous ?

« Impossible ! Fut la réponse, je suis le seul autorisé à utiliser cet instrument. »

Pouvez-vous me laisser votre place un instant ? Je souhaite vous aider dans l’interprétation de cette partition ?

Ah Non ! Je suis le seul titulaire de cet orgue !

Malgré l’insistance du compositeur –l’homme demeura inflexible.

Mendelssohn redescendit l’escalier tout triste de ne pas avoir pu aider cet homme, Déchiré d’entendre comment ce morceau était à ce point défiguré, ranimèrent en lui ces propres doutes, ces souffrances qu’il avait vécu lors de l’écriture de ce morceau !

Mais arrivé au niveau de la porte, tellement ulcéré qu’il eut l’idée de revenir sur ses pas, Oui, il avait tant travail pour trouver la richesse de l’harmonie.  Pour lui, c’était comme s’il revivait “un genre d’accouchement ” avec ces affres et ses douleurs.

  • « S’il vous plaît, laissez- moi vous aider ? »

Finalement, de guerre lasse devant l’insistance de son visiteur, l’organiste céda.

Refermant la partition, Félix Mendelssohn se mit aux claviers les doigts de l’artiste se mirent à danser, et l’instrument fit retentir une musique si parfaite que l’homme surpris sentant l’émotion l’envahir Face à cet inconnu qui avait certainement tant travailler afin de mener sa musique au plus haut point de sa capacité expressive !

« Mais qui êtes-vous donc ? » s’écria-t-il.

« Je suis Félix Mendelssohn », répondit le maître, remplissant ainsi de confusion celui qui avait si longtemps refusé de lui céder sa place.

Jean-Louis Gaillard
www.www.365histoires.com
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https://soundcloud.com/jlgaillard/felix-mendelssohn-et-lorganiste?si=0d6dfb4a58c649b9bc068ed5caf1c639

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